Archive pour le mois : février, 2021
Repérage des femmes victimes de violences au sein du couple
Quels sont les objectifs de cette recommandation ?
- renforcer l’implication des professionnels de santé dans la lutte contre les violences faites aux femmes
- favoriser le repérage des femmes victimes de violences au sein du couple
- faciliter la coordination entre professionnels concernés
À qui s’adresse cette recommandation ?
Tous les professionnels de santé sont concernés dans leur pratique.
- Ces recommandations s’adressent plus particulièrement aux professionnels de santé intervenant en premier recours ou dans le cadre de la prévention : médecin généraliste, médecin urgentiste, pédiatre, gynécologue médical, gynécologue obstétricien, psychiatre, médecin du travail, sage-femme, infirmier(e) des urgences et libéral(e), infirmier(e) puériculteur(trice), chirurgien-dentiste, masseur kinésithérapeute.
- Autres professionnels de santé concernés par le thème et partenaires d’autres secteurs associés aux professionnels de santé : médecin en UMJ, médecin des conseils départementaux et en particulier médecin de PMI et référent protection de l’enfance, psychologue, pharmacien(ne), conseiller(e) conjugal(e) des CPEF, assistant(e) social(e), travailleur social et professionnel travaillant en lien avec les professionnels susnommés (aide-soignant(e), auxiliaire de puériculture, secrétaire médical(e), etc.).
Données épidémiologiques
Toutes les femmes, quel que soit leur statut socio-économique, leur âge, leur orientation sexuelle, leur état de santé, leur handicap peuvent être concernées.
- En moyenne en France, 219 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur ancien ou actuel partenaire intime, au cours d’une année
- Seulement 19 % de ces victimes déclarent avoir déposé une plainte auprès de l’autorité (gendarmerie ou commissariat de police) à la suite de ces violences
- En 2018, 121 femmes ont été tuées dans un contexte de violences au sein du couple
- Vingt et un enfants mineurs sont décédés, ont été tués cette même année, sur fond de conflit conjugal
- Les femmes restent les premières victimes de violences conjugales, mais il faut rappeler que les hommes peuvent aussi être victimes de ces violences
La saga des « freins buccaux restrictifs » chez l’enfant allaité
S’appuyer sur les connaissances scientifiques pour éviter des interventions inutiles Gisèle Gremmo-Féger*
Résumé :
Depuis une bonne dizaine d’années, on observe une augmentation inquiétante des diagnostics de freins de langue courts ou de freins de lèvre et des demandes d’interventions de sections de ces freins chez les enfants allaités. Cette situation s’est installée après l’introduction du concept de frein de langue postérieur. Cet article est une mise au point concernant les préoccupations et connaissances actuelles sur le sujet des freins buccaux et de l’allaitement. La compréhension des mécanismes de la succion au sein, de nouvelles données anatomiques et des conférences des consensus apportent un
éclairage contribuant à adopter une approche raisonnée de cette problématique. Il n’y a pas de lien formellement établi entre un score de frein de langue court et des difficultés d’allaitement. Avant de recourir à une frénotomie, il est indispensable de procéder à une évaluation méthodique et rigoureuse du couple mère-enfant et de la conduite pratique de l’allaitement.